Friday, December 14, 2007

 

fuck the fnac

el gobierno francés ha conseguido criminalizar la descarga de archivos por internet, es el primero gobierno que se atreve a eso.
Y esto es grave, pero lo grave es que lo ha hecho después de pedir una única opinión: ¿la de los usuarios? no ¿la de los creadores? no ¿la de los editores de música y video? no. Unicamente ha pedido el punto de vista del FNAC.

De esto se han de destacar dos cosas:

1. Algo que empezó siendo un sueño troskista ha devenido un símbolo del capitalismo chungo.
2. ya no hay ningún tipo de recato en mostrar el capitalismo desnudo, en enseñar las regñas del juego sin intentar esconderlas. Ya se vió esto en la cumbre "europa-áfrica" donde los europeos hablaban de derechos humanos mientras intentaban imponer un acuerdo de libre comercio a los áfricanos que únicamente iba a beneficiar a europa. Lo escuché en el telediario vaya, no en ningún panfleto izquierdista. vease el país: La cumbre UE-África sella un nuevo pacto para promover la ayuda al desarrollo y la democracia

acuerdo olivennes

¿quién es el criminal?



DE TROSKI A LA FNAC

31/01 20:50 André Essel, un des deux fondateurs de la FNAC qu'il dirigea pendant près de 30 ans, décédé lundi à Paris à l'âge de 86 ans, avait l'ambition de "changer le monde" comme l'indiquait le titre de son livre publié en 1985.

Membre des Jeunesses socialistes de la SFIO, il en sera exclu pour trotskisme dès 1935. Pour vivre il exerce divers métiers, parmi lesquels laveur de voitures et ouvrier dans de nombreuses usines dont il est souvent licencié pour ses activités politiques. A 30 ans il se marie et devient réprésentant de commerce.

C'est en 1954 qu'avec son ami Max Théret, lui aussi militant troskiste, il ouvre un club de vente de matériel photo dans un appartement parisien qu'ils baptisent pompeusement Fédération nationale d'achats des cadres (FNAC).

Les deux hommes se focalisent sur les achats groupés, précurseurs du commerce moderne, bien avant la naissance des hypermarchés, une initiative qu'André Essel, comparait à la création du Club Mediterranée par Gilbert Trigano.

"Comme nous, le Club Med est né des idées d'extrême gauche. Le Club Med est au tourisme ce que la FNAC est à la grande distribution de biens culturels", déclarait-t-il.

Pragmatiques et efficaces, les deux hommes pensaient que l'"action pour le consommateur complète l'action politique", via des produits moins chers.

"Le trotskisme m'a appris une chose : être minoritaire, en avoir le courage et se battre quand on a des idées justes. Même au péril de sa vie comme pendant l'Occupation", affirmait-t-il pour expliquer le succès de la FNAC.

Dans les années 60 et 70, la FNAC, devenue une référence culturelle de toute une génération qui s'installe dans les allées pour feuilleter bandes dessinées et livres dans une joyeuse pagaille, ouvre plusieurs magasins à Paris et une dizaine en province avant de s'installer en Belgique dans les années 80.

En 1977, les deux fondateurs vendent leurs parts à la Société générale des coopératives de consommateurs, centrale d'achat du mouvement coopératif, qui le force à partir à la retraite en 1983.

"Je vois les onze années qui ont suivi mon départ comme les années glauques de la FNAC", a-t-il écrit dans la nouvelle édition de son livre "Je voulais changer le monde".

Après un passage chez Hachette il se lance, comme conseiller de la présidence, dans l'aventure des grandes sufarces d'optique avec Grand Optical devenu Grand Vision, ce qui lui permettra d'ajouter à son livre un chapitre intitulé "La vie après la FNAC".

En 2003, il avait applaudi quand le groupe de luxe et de distribution grand public PPR, devenu propriétaire de la FNAC en 1996, confie la présidence de l'enseigne à Denis Olivennes, lui aussi ancien militant trotskiste.

Seule en son genre avec un concept de vente sur une grande surface à la fois de livres, de disques et de matériel photo, sans parler des ordinateurs, qui n'existe nulle part ailleurs au monde, la FNAC, continue de cultiver sa différence, selon le slogan qui a longtemps rappellé ses origines : "Agitateur d'idées depuis 1954".
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Accord Olivennes
UNE VISION CONSUMÉRISTE DE LA CULTURE
(11 décembre 2007)


Le 23 novembre dernier était signé à l'Elysée un accord
interprofessionnel
arbitré par Denis Olivennes, président
de la Fnac. Objectif : relancer la croissance du disque et
du cinéma en freinant la concurrence d'un
téléchargement non autorisé rendu extrêmement populaire
et facile par les nouvelles technologies
. Nicolas
Sarkozy, qui avait confié en personne cette mission au
premier disquaire de France (ce qui n'est pas sans
poser certains problèmes d'indépendance), a salué la
conclusion de l'accord Olivennes en usant d'un
vocabulaire aux accents étrangement colonialistes :
« La France, a promis le président de la République, va
retrouver une position de pays leader dans la campagne
de civilisation des nouveaux réseaux.
» Le propos est
fort autant qu'ambitieux.

L'accord « pour le développement et la protection des
oeuvres et programmes culturels sur les nouveaux
réseaux » a été signé par les pouvoirs publics, par
quarante organisations d'ayants droit de la musique, du
cinéma, de la télévision, et par des prestataires
techniques télécoms. Il est intéressant de noter que
les représentants des artistes-interprètes et des
consommateurs n'étaient pas conviés à la table des
discussions.
Ensemble, les signataires ont décidé de la
mise en place d'un mécanisme de dissuasion qui prévoit
qu'en cas de récidive, après un premier avertissement
par e-mail, l'internaute pris en flagrant délit de
téléchargement illégal sera privé, d'abord
temporairement, puis définitivement, de son accès à
Internet. Il prévoit aussi une expérimentation du
filtrage des réseaux par les fournisseurs d'accès. En
contrepartie, les ayants droit s'engagent à des
améliorations dans l'offre légale.

En pratique, les obstacles à la mise en oeuvre de
l'accord sont toutefois nombreux. Le dispositif de
« riposte graduée » avait déjà été proposé en 2006 dans
le cadre de la loi sur le droit d'auteur et les droits
voisins dans la société de l'information (DADVSI). Le
Conseil constitutionnel l'avait censuré, jugeant qu'il
n'était pas conforme à la Constitution de créer une
différence de traitement entre le téléchargement non
autorisé, réalisé grâce aux réseaux d'échange de
fichiers, et les autres types de contrefaçon - punies,
elles, de trois ans d'emprisonnement et 300 000 euros
d'amende. Pour tenter de contourner cet obstacle, ce
n'est donc plus le téléchargement-contrefaçon qui sera
sanctionné, mais le fait de ne pas avoir su sécuriser
son accès et empêcher que quelqu'un télécharge chez
soi.

On voit les limites et les risques d'injustices
qu'implique cette responsabilité par ricochet. Comment
un parent qui a ouvert l'accès à Internet à son nom
va-t-il s'assurer que son enfant ne contournera pas les
outils de contrôle qu'il aura péniblement installés
grâce à la notice technique de son fournisseur d'accès ?
Comment même s'assurer que ces outils seront
efficaces, d'autant que le Wi-Fi rend les accès
facilement piratables ? C'est placer une foi
irraisonnée dans la technologie que de faire reposer
des sanctions contre les citoyens sur l'efficacité
technique.


http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2007-12-11-Accord-Olivennes

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